Je vous présente Julie, une femme de 43 ans qui jongle entre vie professionnelle, vie personnelle et vie sociale. Comme beaucoup d’entre nous, elle est exposée à des messages contradictoires sur l’alimentation et la beauté. Entourage, médias, publicité, tous génèrent une certaine confusion et un sentiment de culpabilité lorsqu’elle ne suit pas les « règles » imposées par la société. Julie a essayé plusieurs régimes populaires et plébiscités par certains magazines, tels que le régime cétogène, le régime paléo et le jeûne intermittent. Chacun de ces régimes lui a promis des résultats rapides et durables, mais en réalité, elle a toujours repris le poids perdu, voire plus ! 🙁

Pendant ses périodes de laisser-aller, elle se sent coupable de ne pas respecter les règles de son régime et compense de manière excessive, ce qui ne fait qu’augmenter sa frustration et son mal-être. Julie est constamment bombardée par des visuels de femmes minces et parfaites dans les médias et les réseaux sociaux, les panneaux d’affichage, dans les transports en commun. Ces images de corps parfaits renforcent son sentiment d’insatisfaction à l’égard de son propre corps. Elle en vient alors à croire que la seule solution pour atteindre le bonheur et l’acceptation de soi est de perdre du poids et de suivre un régime strict.

Julie victime de la restriction cognitive

Si vous vous reconnaissez dans cette description, cet article est fait pour vous. Il va vous aider à réfléchir et explorer les mécanismes de la dissonance cognitive chez « le mangeur contemporain » avec des exemples sur un cas concret, celui de notre copine Julie.
Vous trouverez dans le blog comme suite de cet article des pistes pour surmonter cette situation difficile et retrouver une relation saine et équilibrée avec la nourriture et votre corps . 🍽️ Pour cela lisez directement cet article : restriction cognitive solution.

Qu’est-ce que la restriction cognitive ?

1. La restriction cognitive : quand le contrôle alimentaire devient une obsession

Restriction cognitive : Kezako ? Un nouveau gros mot ? Non, plutôt une attitude obsessionnelle qui peut impacter négativement notre bien-être et notre relation avec la nourriture.

Définition :  🧠 Les restrictions cognitives, mettons les au pluriel…, désignent l’ensemble des règles et contraintes que l’on s’impose volontairement pour contrôler notre alimentation, dans le but de perdre du poids ou de maintenir une image corporelle idéalisée.

Revenons à l’exemple de Julie.
Celle-ci se fixe des objectifs précis en termes de  :

  • calories
  • de types d’aliments à consommer ou à éviter
  • d’horaires de repas
  • et même de quantités à manger.

Elle suit scrupuleusement les règles de son dernier régime à la mode pioché dans un groupe Facebook ( le régime cétogène).
Julie est persuadée que c’est la clé du succès pour atteindre son poids idéal et rentrer dans son deux-pièces cet été. 👙 Car elle en a marre du maillot une pièce pour la piscine, il n’est pas très sexy ce maillot…

Aie ! Ces règles strictes sont devenues une obsession.
Elles envahissent l’esprit de Julie, qui ne pense plus qu’à son régime. Julie est devenue anxieuse et mal dans sa peau. Au lieu de savourer ses repas et d’écouter les signaux de faim et de satiété de son corps, Julie passe son temps à compter les calories, à peser ses aliments et à culpabiliser lorsqu’elle déroge à ses règles auto-imposées. 😟
Cette attitude peut conduire à un sentiment constant de privation et d’insatisfaction, faisant de l’alimentation un véritable fardeau plutôt qu’un plaisir naturel et essentiel à notre survie. Pire, cette obsession peut impacter la vie sociale de Julie, car elle se sent constamment jugée ou incomprise lorsqu’elle refuse des invitations à dîner ou qu’elle s’isole de son cercle d’amis pour ne pas céder à la tentation.

2. La transgression des règles alimentaires : quand la culpabilité prend le dessus>

Un soir après une dure journée peuplée de clients chiants et d’enquiquineurs, Julie craque sur une grosse assiette de tapas bien riches et 3 verres de vins. « J’ai bien mérité de me relaxer » pense-t-elle. Et hop Julie se lâche ! 🍷

😖 Lorsque Julie transgresse ses règles alimentaires, elle se sent coupable et honteuse. Elle pense avoir échoué et craint que cet écart ne se traduise par une prise de poids immédiate. C’est ce qui se produira avec des craquages successifs…
Cette culpabilité l’amène à se punir, en s’imposant des restrictions encore plus drastiques. Julie va donc jeûner le lendemain ou/et se forçer à faire de l’exercice intensément pour compenser ses écarts de la veille. Ce comportement renforce le sentiment de privation et de frustration. Julie entre dans une spirale négative. 🌀

Attention ⚠️ Ce comportement peut entraîner des troubles du comportement alimentaire, tels que l’hyperphagie boulimique (consommation excessive de nourriture suivie de comportements compensatoires) ou l’anorexie mentale (restriction alimentaire extrême liée à une peur intense de prendre du poids).
Ces troubles peuvent nuire gravement à la santé physique et mentale de la victime, en provoquant des carences nutritionnelles, des problèmes digestifs, des perturbations hormonales, une détérioration de la qualité de vie et des relations sociales, ainsi qu’un risque accru de dépression et d’anxiété.

Comment briser ce cycle infernal ?
Julie doit apprenne une approche plus bienveillante et réaliste envers elle-même et son alimentation, en se concentrant sur l’écoute de ses besoins et ses envies, plutôt que sur des règles rigides et arbitraires pronées par des magazines qui ne cherchent qu’à vendre leur prose. 📚

Lisez : Solution à la dissonance cognitive.

3. Le cercle vicieux des régimes : pourquoi les régimes successifs ne fonctionnent pas

🔄 Le problème des régimes, c’est qu’ils ne sont généralement pas durables sur le long terme. Julie peut réussir à perdre du poids pendant un certain temps en suivant un régime strict, mais dès qu’elle reprend ses habitudes alimentaires normales, elle reprend les kilos perdus, voire plus. Cette reprise de poids s’explique par plusieurs facteurs :

  • La privation et les restrictions imposées par les régimes entraînent un ralentissement du métabolisme de base, ce qui signifie que Julie brûle moins de calories au repos qu’auparavant. Ce mécanisme de survie est déclenché par l’organisme en réponse à la restriction calorique, afin de préserver les réserves énergétiques. ⏱️
  • Les régimes stricts sont difficiles à maintenir sur le long terme, car ils génèrent frustration et privation. Julie a donc tendance à céder à ses envies et à manger davantage, compensant ainsi les efforts fournis pendant le régime. Parfois, elle peut même développer des comportements de compensation, tels que les crises de boulimie ou du grignotage compulsif. 🍔
  • Les régimes ne prennent pas en compte les besoins individuels de Julie, en termes de goûts, de préférences et de mode de vie. Julie est très malheureuse en suivant le régime cétogène car elle n’est pas fan de ce qui est trop gras. 😞 Il est difficile pour Julie d’intégrer les règles du régime de manière durable dans son quotidien.
  • Comme les régimes  » à la mode » se concentrent généralement sur la perte de poids rapide, plutôt que sur l’adoption de nouvelles habitudes alimentaires saines et équilibrées, ils favorisent un rebond pondéral.
    Ce phénomène, appelé « effet yo-yo« , est le résultat de la privation et des restrictions imposées par les régimes.

À chaque fois que Julie entame un nouveau régime, elle espère que ce sera le dernier, mais le cercle vicieux se répète inlassablement.
Pour s’en sortir, Julie doit adopter une approche personnalisée de son alimentation, qui tienne compte de ses besoins, de ses envies et de son mode de vie. 🌱

4. L’état de frustration lié à la privation : comment les régimes alimentaires affectent notre bien-être

😩 La privation, qu’elle soit réelle ou perçue, engendre un sentiment de frustration et de manque chez Julie. Lorsqu’elle suit un régime strict, Julie se prive souvent de certains aliments qu’elle aime, ce qui la rend malheureuse et insatisfaite.
La restriction calorique peut également avoir un impact sur son humeur et son niveau d’énergie. 📉

🍪 Cette frustration peut conduire à des comportements compulsifs, tels que la consommation excessive d’aliments « interdits » ou le grignotage. Julie pourrait se sentir si frustrée qu’elle finit par manger tout un paquet de biscuits, une tablette de chocolat ou un paquet de chips en une seule fois ! Elle avait initialement l’intention de faire un tout petit grignotage, mais elle a craqué, ne pouvant se retenir…

🔄 Plus Julie se sent frustrée, plus elle a tendance à craquer et à transgresser ses règles alimentaires, ce qui vient évidement renforcer la culpabilité. Ce cycle peut s’auto-entretenir, entraînant une détérioration de l’estime de soi et par conséquence une chute de bien-être chez Julie.

Il devient essentiel pour Julie de trouver un équilibre entre son cerveau et son alimentation. Cet état d’équilibre et de paix intérieure avec la nourriture doit lui permette de se sentir satisfaite, détendue, accordée et rester en bonne santé, sans tomber dans la spirale de la frustration / privation.

Voyons les solutions à la restriction cognitive dont est victime Julie.